jeudi 24 novembre 2011

Le fort du Chapus ou Fort Louvois

Encore un petit tour en Charente-Maritime.
Le fort Louvois (du nom du ministre de Louis XIV) garde fièrement feu l'arsenal de Rochefort (aidé par la citadelle du Château-d'Oléron, autre merveille qui mérite également de s'y arrêter).
Deux caractéristiques font de ce petit rocher au milieux de la mer un endroit très atypique :
- le fort est accessible à marée basse (pour savoir si vous pouvez y aller, il suffit de jeter un oeil ici)
- Le fort est en forme de fer à cheval, alors que les plans initiaux le prévoyaient ovale. C'est Vauban qui a décidé de ce changement histoire d'économiser les deniers de l'Etat. Espérons que l'idée ne revienne pas au goût du jour et que le Mucem de Rudy Ricciotti à Marseille recevra sa résille...

lundi 27 juin 2011

Fiche de lecture - "Zones" de Jean Rolin


C'est l'histoire d'un type qui part en vacances à la Porte de Clignancourt, à Nanterre Préfecture, à Sarcelles, à la cité du Luth de Gennevilliers et à Saint Denis - Grand Stade. C'est une photographie de ce qu'était encore la proche banlieue il y a 15 ans, avant l'interdiction de fumer dans les bars et l'invention du concept de "bobo" (deux notions que je ne peux pas condamner).
Ce petit texte de Jean Rolin est à découvrir ou redécouvrir cet été (il est en format poche), et pourquoi pas sur la plage, histoire d'oser regarder ce qui se passe derrière le périph, confortablement installé face à la mer...

dimanche 10 avril 2011

La Californie en Charente-maritime


Royan, Bourgade de pêcheurs devient au XIXe siècle lieu de villégiature de la gent bordelaise et charentaise accro aux bains de mer et au casino. Seulement voilà, pendant la seconde guerre mondiale, Royan est en zone occupée et est une base militaire allemande stratégique. Pendant 8 mois la ville est bombardée par les alliés pour enfin être libérée le 17 avril 1945. Le centre ville et le quartier de Focillion sont détruits à 85%. Il faut reconstruire et vite. Si au départ il était question de refaire à l'identique, Charles Ragazzoni, maire de Royan en 1946 décide que l'architecture de la Belle Époque n'est plus au goût du jour et qu'il faut du "moderne". Il faudra 4 ans pour déblayer les décombres et pour que Claude Ferret trace les grandes lignes du plan d'urbanisme de la ville.

J'ai passé toutes mes vacances de Toussaints, de Noël et de Pâques à l'Île d'Oléron. Nous avons fait Rochefort, le château de la Gateaudère, Brouage, l'Île d'Aix des dizaines et des dizaines de fois. Nous ne sommes jamais allés à Royan, parce que selon mes parents "c'est moche".
Je fonde ma propre famille, l'emmène à mon tour à l'Île d'Oléron, et là, je découvre lors d'une énième visite à la corderie de Rochefort que Royan à tout pour me séduire. Elle est officiellement la ville la plus 50 de France !
Le guide de Antoine-Marie Préaut en poche, nous voici partis dès le lendemain à la rencontre des cadres de façade, des brises soleil et des pavés de verre very fifties !


Je ne suis pas déçue. Le guide m'explique que les architectes ont eu pour bible le numéro de l'architecture d'Aujourd'hui consacré au quartier de Pampulha à Belo Horizonte au Brésil, oeuvre de Oscar Nieymeyer et qu'on entend au loin Desafinado en se baladant dans le quartier de Focillion, mais moi je suis plutôt à L. A. notamment quand nous nous retrouvons sur la placette formée par l'intersection des rues Louis Lair et du Chamoine Guibaud. D'ailleurs non loin de là, la villa Californie de Louis Simon confirme qu'ici c'est l'american way of life, soleil, la mer et la bagnole garée au pied de la maison.
En descendant rue de la Grotte, nous trouvons une "Prouvé" échapée de Meudon.

Petite mise à jour du 28/02/12 : super article (comme toujours) de David Liaudet sur le sujet : Royan, les rumeurs de la ville

vendredi 18 février 2011

Rainbow Hotel - Tel Aviv



Impossible de louper le Rainbow Hotel (ou Dan Hotel) lorsqu'on se balade sur la promenade (ha tayelet). J'ai trouvé ce bâtiment très laid au premier regard, mais une fois rentrée, je l'avais coincé dans la tête, comme un emblème de Tel Aviv. Et j'ai été bien contente de le retrouver dans le coin d'une photo.
Alors j'ai commencé à en parler et j'ai appris (merci Serge) que Yaacov Agam (le plasticien qui a sévi sur la façade) était également l'auteur de la fontaine située au centre de l'Esplanade de la Défense.
Je grandi (vieilli) et mes goûts changent. Il y a quelque années, j'aurais oublié ce bâtiment, aujoud'hui j'ai plaisir à le consigner dans ce blog.