samedi 6 janvier 2018

Débusquer Sophie Calle au musée de la chasse et de la Nature jusqu'au 11 février

En entendant que Sophie Calle s'exposait au musée de la Chasse et de la Nature, j'ai enfin eu un prétexte pour aller dans ce lieu dont j'avais beaucoup entendu parler.
Dès la première oeuvre, "L'ours", le ton est donné. Une photo. Un texte. Un procédé qui rappelle celui de l'oeuvre "Prenez-soin de vous" présentée à la biénnale de Venise en 2007 et qui nous avait fait adorer Sophie Calle.
Et puis ça continue avec une série d'oeuvres sur la disparition de son père chéri. C'est juste, c'est touchant, ça peut même être drôle (avec notamment cette oeuvre que Sophie Calle est allée "pêcher" chez Sylvain son poissonnier qui pourrait être méprisante mais qui est au contraire légère et juste.)
La deuxième partie de l'exposition est assez maline puisque dispersée dans le musée. Il faut donc chasser l'oeuvre au sein des collections permanentes. Sont présentées des anecdotes intimes de la vie de l'artiste mais que chacun s'approprie et qui finalement sont universelles : une rupture, le rapport au sexe, la perte d'un être cher, un sentiment de honte, une rencontre.
Enfin, la troisième partie de l'exposition présente des petites annonces matrimoniales tirées du Chasseur français. Simple, mais efficace. En vacances, on a l'habitude de dévorer celles de La Nouvelle République ou celles du Le Littoral, mais il faut avouer que la somme présentée ici vaut le détour. Quel bon moment !
L'Ours, dyptique de Sophie Calle.